Financer sa croissance lorsqu’on est un e-commerçant n’est pas toujours simple. Pour répondre à ces enjeux, le revenue-based finance est un système intéressant. Explications.
Une offre existante peu adaptée
Les e-commerçants, ainsi que les DNVB (Digital Native Vertical Brands, qui créent une marque et la pilotent de A à Z) ne sont présents que sur Internet : il est donc nécessaire pour eux d’assurer leur visibilité. Et dans cet objectif, l’investissement est incontournable. Il faut en effet monter des campagnes d’acquisition, faire du référencement, développer son image de marque en ligne. Or les coûts de telles actions sont importants, et pas forcément à la portée de petites startups.
Pour financer ces investissements, ces acteurs ont deux choix historiques.
- Le premier est l’emprunt bancaire. Il s’agit d’une action classique, mais qui requiert de nombreuses garanties que n’ont pas toujours les startups.
- Le second, la levée de fonds en equity, est un processus sélectif qui demande du temps. Mais depuis quelques années, une nouvelle solution a le vent en poupe : le revenue based finance.
Comment fonctionne le revenue-based finance ?
Venue des Etats-Unis, cette méthode a de nombreux atouts pour séduire les entrepreneurs du web. Elle permet de mobiliser les investisseurs pour financer des campagnes digitales sans diluer les fonds. Il est ainsi possible d’obtenir un financement en 24h en conservant 100% du capital. Le remboursement s’effectue ensuite en fonction de son chiffre d’affaires et des ventes effectuées.
Bien entendu, les investisseurs doivent, avant de s’engager, disposer de données importantes concernant les startups qu’ils vont accompagner. Il s’agit notamment des relevés de comptes bancaires, pour s’assurer de la santé de l’entreprise, mais aussi des comptes Shopify, ou autres comme Facebook Ads. Ces éléments sont exploités dans un scoring, qui s’attache autant aux aspects financiers qu’à la performance du site (trafic, CA, qualité des campagnes, etc.). Ensuite, si l’entreprise est éligible, les fonds sont transférés rapidement sur une carte virtuelle : l’entreprise peut donc les débloquer facilement pour ses actions de visibilité et d’acquisition.
Même si le revenue-based finance est pour l’instant très timide en France, il est surveillé de près et le marché est déjà en train de se structurer. Un développement à suivre de très près.