La mode doit-elle être jetable, éphémère, coûteuse et polluante ? Aujourd’hui, c’est de moins en moins le cas, et le mouvement de slow fashion gagne du terrain jour après jour. Comment se définit cette “mode douce” et comment l’adopter ? Nous vous expliquons tout.
Bannir les achats compulsifs et miser sur la qualité
Le concept de fast fashion est notamment défini par le fait d’acheter des vêtements peu chers qui seront portés une saison, voire moins. A l’inverse, la slow fashion propose d’investir dans des basiques de qualité sans se laisser submerger par la frénésie de consommation. C’est donc véritablement notre rapport à la manière dont nous agissons au quotidien qui est questionnée. Et cela nécessite une réflexion de fond, qui démarre par la question suivante : ai-je vraiment besoin de ce nouveau vêtement ?
Vous l’avez certainement déjà expérimenté : consulter des sites jusqu’à l’étourdissement, remplir des paniers des choses pas vraiment utiles, acheter un vêtement qui au final restera dans le placard, etc. Résultat de cette pulsion d’achat récurrente ? Un grand gaspillage de temps et d’argent. Adopter la slow fashion, c’est acheter mieux et moins. Au lieu de ce pull à 20€ commandé dans une grande enseigne pas chère qui boulochera au bout de 5 lavages, pourquoi ne pas “investir” dans un pull à 80€ de qualité que vous pourrez porter des années durant ? L’idée est donc de se constituer un vestiaire simple, avec moins de vêtements mais uniquement des pièces de qualité.
Diminuer l’empreinte carbone et sociale de vos vêtements
Fabriquer un jean est extrêmement polluant, car les pigments ne sont pas hydrosolubles et nécessitent l’ajout de solvants. De plus, dans certains pays, les conditions de travail sont loin d’être idylliques. Le denim étant une pièce de base dans une garde-robe, miser sur une fabrication française, éthique et respectueuse de l’environnement est un geste fort qu’il n’appartient qu’à vous d’adopter.
De la même manière, n’hésitez pas à privilégier le coton bio par exemple, aux modes de production plus propres et plus éthiques. Évitez également les matières synthétiques (sauf les recyclées), et préférez les boutiques physiques aux sites e-commerce, qui génèrent de nombreux allers-retours polluants en camion. Enfin, ayez également le réflexe de décrypter les étiquettes (cherchez les labels tels que Oeko-tex et la mention “fabriqué en France”) et de vous renseigner sur la politique environnementale et sociale de la marque qui vous intéresse.
Adopter les principes de l’économie circulaire
Aujourd’hui, il est très facile de se vêtir bien et à moindre coût sans acheter quoi que ce soit de neuf. Il y a forcément une friperie près de chez vous, n’hésitez pas à vous y rendre régulièrement, vous y trouverez des basiques mais aussi des vêtements de marque, sans oublier des pièces vintage. Sur Internet, de nombreux sites et applications sont dédiés aux vêtements de seconde main. Un des plus connus, Vinted, vous permettra de faire de bonnes affaires avec des pièces qui peuvent souvent être quasi-neuves. Vous pouvez aussi trouver votre bonheur sur les vide-greniers, dans des vide-dressings, faire du troc avec vos amies ou une communauté dans votre ville, etc. Toutes ces solutions ont des avantages de poids : moins de gaspillage, un budget vêtements en baisse et un impact positif pour l’environnement.
Face aux défis environnementaux et sociaux, il devient de plus en plus urgent d’adopter une approche “slow”, y compris donc dans la mode. C’est d’ailleurs une tendance qui a le vent en poupe, alors n’hésitez plus !