L’Agence Internationale de l’Énergie est une organisation qui vise à construire les politiques énergétiques au niveau mondial. Nous vous présentons son organisation et ses actions.
l’AIE facilite la coordination des politiques énergétiques des pays membres
C’est après le premier choc pétrolier, en 1974, qu’a été créée l’Agence Internationale de l’Énergie. Au départ, son rôle était de veiller à la sécurité des approvisionnements en énergie, mais avec un but à l’époque exclusivement économique puisqu’il s’agissait de soutenir la croissance.
Trente et un pays sont membres de l’AIE, qui est une agence autonome de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Seuls cinq membres sont extérieurs à l’OCDE : le Chili, l’Islande, la Lettonie, la Slovénie, et Israël. Son siège se situe à Paris.
Très axée depuis le début sur la gestion des réserves de pétrole, l’AIE n’accordait que peu d’intérêt et de fonds aux énergies renouvelables. Ce manque, associé aux changements climatiques et à la nécessité mondiale d’agir, a conduit l’Agence Internationale de l’Énergie à créer l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) en 2009 dont 168 États sont aujourd’hui membres.
Des rapports toujours très attendus
L’Agence Internationale de l’Energie publie différents rapports et études tout au long de l’année. Chaque mois, l’AIE se penche sur le marché pétrolier, conformément à sa vocation initiale. En août 2022, elle a pointé le fait que certains pays ont basculé du gaz vers le pétrole à cause des prix très élevés de l’électricité et du gaz naturel.
Mais l’agence effectue également des rapports sur les autres marchés de l’énergie. En juillet 2022, elle pointe notamment que les émissions de gaz à effet de serre ont baissé car la demande mondiale d’électricité a été moins importante. Début octobre 2022, elle alerte l’Europe sur la nécessité de faire des économies de gaz. En effet, malgré des réserves pleines, les projections sont hasardeuses notamment sur la disponibilité du gaz russe et bien sûr sur les aléas météo.
l’AIE assure également, via ses rapports, un suivi du développement des énergies propres. Elle se penche sur différents indicateurs comme la décarbonisation du système énergétique, les approvisionnements, les transports, etc. pour établir un diagnostic efficace, matérialisé par des commentaires (“plus d’efforts sont nécessaires”, “pas sur la bonne voie”) qui donnent la tendance actuelle de ces sujets.