Lancé en 2019 par un groupement de fermiers britanniques, le mouvement “regenuary” consiste à consommer local et de saison pendant un mois, en janvier. En voici le principe et les avantages.
Une agriculture et un élevage plus respectueux de l’environnement
Tout comme le “dry january”, le regenuary est un challenge que chacun peut relever. L’objectif est de sensibiliser les consommateurs à une alimentation plus responsable. En effet, se tourner vers des produits locaux permet de mieux respecter l’environnement, dans une démarche résolument écologique.
Le mode de culture doit se baser sur l’agriculture régénératrice, qui prend sa source dans la permaculture. Le principe est de permettre aux sols de se régénérer, notamment en privilégiant des cultures de saison, sans “épuiser” la terre. D’autre part, la permaculture favorise la mise en pâturage, car le broutage permet aux vaches de réintroduire le dioxyde de carbone contenu dans l’atmosphère dans le sol, ce qui l’enrichit considérablement. Par ailleurs, ce type de culture favorise la biodiversité, contrairement aux grandes monocultures par exemple, dont l’impact négatif sur la faune et la flore environnantes est bien connu.
Un mouvement qui a de l’avenir ?
Le regenuary s’inscrit dans une grande tendance de fond qui touche bon nombre de citoyens. Plus sensibles à l’écologie et au bien-être animal, soucieux de leur santé et de la qualité de ce qu’ils mettent dans leurs assiettes, les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux conditions de culture et d’élevage.
La crise sanitaire du Covid-19 a d’ailleurs été un élément déclencheur pour certains, qui se sont tournés vers les producteurs locaux notamment pendant le confinement. Cette prise de conscience semble perdurer, même si elle a quelque peu ralenti. Mais le regenuary va plus loin que cette approche car il s’agit vraiment d’adhérer aux principes de l’agriculture régénératrice, qui reste encore peu connue du grand public.
Alors, comment savoir si votre producteur est dans le mouvement ? Renseignez-vous sur ses modes d’élevage et de culture : s’il pratique la permaculture, il en parlera probablement, sur son site ou directement sur son exploitation. Et si vous n’arrivez pas à obtenir cette information, le simple fait de savoir qu’il est en bio, que son exploitation est de taille modeste, qu’il ne propose que des fruits et légumes de saison, est déjà une bonne chose si vous souhaitez adopter une consommation responsable.