Le rapport du GIEC alerte les décideurs et les citoyens sur l’urgence du changement climatique. En avril, un nouveau volet consacré aux solutions pour limiter l’émission de gaz à effet de serre a été publié. Voici ses préconisations.
le GIEC : un rôle essentiel
Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), regroupe 195 Etats. Ces experts de l’ONU ont pour but d’évaluer les causes, les répercussions et les solutions concernant les changements climatiques. Ils publient ainsi des rapports, qui sont utilisés dans les négociations internationales pour le climat.
En août 2021, le GIEC a publié le premier volet de son nouveau rapport. Huit années se sont passées depuis le précédent, et les nouvelles ne sont pas bonnes. En effet, le rapport indique que la température de la planète devrait augmenter de 1,5°C dès 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente prévision effectuée par le GIEC, avec des conséquences dévastatrices, voire irréversibles, pour la planète. Le second volet du rapport, publié fin février 2022, s’intéresse aux conséquences déjà existantes du réchauffement climatique, et pointe le manque de volonté politique. Le troisième volet, détaillé ci-dessous, cherche à apporter des solutions.
les préconisations du GIEC pour limiter la production de gaz à effet de serre
Le premier volet du rapport du GIEC avait mis l’accent sur le rôle de l’activité humaine dans le réchauffement climatique. Dans le troisième volet paru en avril 2022, le groupement présente ses préconisations :
- Remplacer les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) par des sources d’énergie bas-carbone ou neutres (hydroélectricité, photovoltaïque, éolien…), par exemple lors d’une rénovation éco-responsable.
- Éliminer le CO2 produit au quotidien par le biais de plantations d’arbres notamment.
- Limiter les émissions de méthane, un gaz à effet de serre lié à l’élevage intensif et la production d’énergies fossiles.
Afin de mettre en œuvre ces préconisations, le GIEC propose plusieurs pistes de réflexion et d’action. Mieux isoler les bâtiments, favoriser le télétravail, utiliser les transports en commun, limiter le gaspillage ou encore manger moins de viande contribue à diminuer l’émission de gaz à effet de serre. En ce qui concerne les territoires urbains, ils doivent eux aussi s’inscrire dans la sobriété énergétique : villes plus compactes, électrifiées, décarbonées grâce à la nature (parcs et autres).
Même s’il semble irréaliste de revenir à une situation préindustrielle, il est toutefois possible, selon le GIEC, de chercher à diminuer l’empreinte de l’activité humaine sur la planète… mais il ne faut pas tarder.