Adopter une démarche plus éthique et écologique est dans l’air du temps, et même l’univers du luxe y adhère. Voici comment les créateurs les plus iconiques introduisent du green dans leur approche de la mode.
Vers la fin des fourrures ?
Les consommateurs et les fashionistas ont aujourd’hui bien changé. Soucieux de limiter la souffrance animale et engagés pour la planète, ils refusent désormais en masse la fourrure. Si au siècle dernier, arborer une veste ou une étole de vison était le symbole d’un chic et d’un luxe absolu, porter ce type de vêtement aujourd’hui est démodé, et surtout très mal accepté.
Les grandes marques ont donc progressivement abandonné la “vraie” fourrure pour se tourner vers des matières synthétiques. C’est grâce au « Anti-fur movement » que les grandes marques emblématiques telles que Prada, Gucci, Dries Van Noten, Burberry ou encore Giorgio Armani ont adopté une position affirmée à ce sujet. Le mouvement est donc bien en marche, nul doute que d’autres marques suivront le pas de ces précurseurs.
Une mode plus responsable ?
C’est l’iconique créatrice britannique Stella McCartney qui se positionne de la manière la plus radicale sur le thème de la mode écologique et durable. Pionnière de la mode eco-friendly, elle n’utilise ni cuir, ni fourrure, ni plumes pour ses créations. Sa compatriote Vivienne Westwood fait appel quant à elle à des matériaux écologiques ou recyclés, et privilégie les productions raisonnées.
Certains créateurs vont encore plus loin et surfent sur la tendance de l’upcycling. C’est le cas notamment de Maison Margiela avec ses collections Artisanal, dont chaque pièce est confectionnée à la main à partir de matériaux vintage, anciens, trouvés ou bruts. De son côté, Hermès propose, via sa ligne Petit H, des accessoires de déco créés à partir des “déchets” issus des ateliers de la prestigieuse maison mère.
Des collaborations prometteuses
Tout récemment, Vestiaire Collective et Alexander Mc Queen se sont associés pour favoriser la mode circulaire. Le réputé dépôt-vente de luxe online propose donc désormais « Brand Approved », un programme qu’il a développé avec le créateur britannique, qui vise à prolonger la vie des collections de la Maison grâce à la circularité.
Le principe est simple. Alexander McQueen contacte ses clients pour estimer leurs pièces avant revente. Une fois que le vêtement est authentifié et son prix fixé, le vêtement est commercialisé sur le site de Vestiaire Collective dans la catégorie “Brand approved” (approuvé / certifié par la marque). Il s’agit donc non seulement de lutter contre la contrefaçon, mais aussi de sensibiliser les clients à la seconde main.
Ces initiatives sont de plus en plus nombreuses dans un secteur pourtant peu réputé pour son engagement dans le développement durable, signe que les temps changent…