Désormais la transition écologique est une préoccupation partagée par la plupart d’entre nous. En conséquence, nombreux sont ceux qui décident de consommer une énergie « verte » moins polluante et n’émettant aucun gaz à effets de serre. Depuis quelques mois, les contrats d’électricité « verte » sont en pleine croissance. Attention cependant : les offres d’électricité propre n’ont pas toutes le même effet sur la préservation de notre environnement.
Qu’est-ce que l’électricité verte ?
Pour qu’une électricité soit qualifiée de “verte”, il faut qu’elle soit produite à partir d’une source d’énergie renouvelable.
A l’inverse de l’électricité classique, qui nécessite l’usage d’énergies non renouvelables ou polluantes (comme le pétrole, le nucléaire ou le charbon), l’électricité verte sera créée par des sources naturelles, tel que l’éolien, le solaire, l’hydraulique, ou encore la biomasse transformée par méthanisation ou suite à une combustion directe.
En France, 72% de notre électricité reste toujours produite par le nucléaire, mais les offres d’électricité verte sont en pleine croissance. Ainsi, en 2020, les contrats écologiques ont concerné près de 4 millions de nos concitoyens.
L’électricité « verte » soulève aussi une problématique de taille : les électrons livrés sont les mêmes pour tous les consommateurs et on ne peut pas différencier leur source de production dans le réseau.
Comment distingue-t-on l’électricité verte de l’électricité classique ? Dans la pratique, les fournisseurs doivent prouver qu’une quantité égale d’électricité produite sous forme écologique a été injectée dans le réseau. Pour cela, l’opérateur achète le plus souvent un certificat de garantie d’origine qui atteste que l’équivalent consommé a été produit ailleurs après utilisation d’un procédé environnemental.
Une origine parfois difficile à contrôler.
L’électricité acheminée dans nos foyers n’étant pas “traçable” au sens où on ne peut déterminer si son origine est due à tel ou tel mode de production, les contrats “verts” posent plusieurs questions.
D’une part, les certificats de garantie d’origine sont parfois signés avec des pays étrangers, telle que la Norvège, ce qui complique les contrôles. Plusieurs procès administratifs à ce sujet sont d’ailleurs en cours de procédure.
D’autre part, il s’agit bien souvent d’une source hydraulique, générée à partir de barrages dont nous utilisons depuis longtemps les capacités. Par conséquent, ces sources d’énergies existantes ne contribuent pas au déploiement de nouvelles productions écologiques.
En plus de certificats d’origine, certains fournisseurs achètent également en direct de l’électricité auprès de producteurs locaux. Cela peut être des petites entreprises ou encore des collectivités locales, voire aussi des projets citoyens qui produisent une énergie “bio”, plus onéreuse mais plus propre.
Bon à savoir :
Afin de faciliter l’orientation du consommateur, l’agence de la transition écologique (ADEME), prévoit la création, d’ici fin 2021, d’un label électricité “verte” qui sera destiné à clarifier l’offre des fournisseurs d’énergie.