Le télétravail connait depuis la crise sanitaire un succès grandissant. Finies les heures perdues dans les transports et les embouteillages, terminée la course pour chercher les enfants, oubliées les notes d’essence qui grimpent en flèche… travailler à la maison, c’est bon pour votre qualité de vie et bon pour l’environnement. D’autant qu’il existe de bonnes pratiques pour diminuer encore plus l’empreinte écologique de votre activité à domicile.
Une bonne organisation
Lorsque vous travaillez de chez vous, vous réalisez de belles économies notamment sur les trajets domicile-bureau. Cependant, votre activité quotidienne va engendrer aussi des consommations énergétiques et des émissions en CO2.
Le premier bon réflexe consistera à optimiser au maximum vos heures d’activité. Ainsi, il sera plus rentable d’un point de vue écologique de travailler une journée entière plutôt que de vous mettre à l’ouvrage sur plusieurs demi-journées.
Traquez aussi les gaspillages d’énergie. Vous veillerez à bien éteindre votre ordinateur lorsqu’il n’est pas utilisé et vous couperez tous les appareils électriques qui n’ont pas besoin de rester en veille.
Enfin, l’aménagement de votre plan de travail aura aussi son importance. Utilisez au maximum la lumière naturelle, pour éviter de gonfler les factures liées à un éclairage artificiel suremployé.
Un équipement bien dimensionné
La première source de dépenses environnementales, concerne les achats supplémentaires que vous effectuerez pour vous équiper. Veillez à ne pas être trop gourmand et à vous satisfaire du nécessaire, tout en réutilisant ce que vous avez déjà.
Un bureau supplémentaire signifie des matières premières et des ressources planétaires à prélever, mais aussi de l’énergie dépensée pour sa fabrication, son stockage et sa livraison.
Il en va de même pour vos équipements informatiques ou téléphoniques. Dans la mesure du possible, privilégiez l’achat de seconde main ou l’acquisition d’un matériel reconditionné.
Par ailleurs, plus vous prendrez soin de votre équipement et plus longue sera sa durée de vie. Si une panne survient, inutile de racheter un appareil neuf, faites-le réparer. Cela vous coûtera moins cher et vous réduirez votre empreinte carbone.
La sobriété numérique
La pollution numérique générée par votre activité n’est pas un vain mot. Pour exemple, d’après l’ADEME (l’agence de la transition écologique), l’utilisation de nos ordinateurs et de nos smartphones serait responsable de 10% de la consommation électrique en France.
La première bonne habitude concernera la gestion de vos données stockées et échangées. Elles consomment de la bande passante et il faut bien les conserver dans des data-centers gourmands en énergie.
Privilégiez le stockage de ces informations sur votre propre ordinateur plutôt que sur le cloud ou des serveurs externes. Prenez le temps aussi de faire le tri, et supprimer toutes les données non nécessaires pour libérer de la place sur votre disque dur.
De même, les visio-conférences sont à pratiquer avec parcimonie. Elles sont indispensables car elles permettent d’entretenir le lien avec les collègues et d’organiser des réunions internes ou des présentations client. Ces réunions virtuelles sont cependant très énergivores et utilisent beaucoup de bande passante.
Sachez qu’un 1h30 de visioconférence équivaut à près d’1 kilo équivalent CO2, soit autant qu’un trajet de 8 minutes en voiture.
Mieux vaut éteindre votre caméra dès que possible. Veillez aussi à établir des connexions par wifi plutôt qu’en 4G.
La dernière bonne pratique consiste à bien gérer vos emails. N’en abusez pas ! Pour échanger des documents, envoyez des liens de partage plutôt que des documents joints. N’oubliez pas également de faire le ménage régulièrement dans votre messagerie.
Bon à savoir : Lorsque l’on télétravaille un jour par semaine, l’ADEME (l’agence de la transition écologique) évalue à 271 kg équivalents CO2 annuels la réduction d’émissions nocives dues au transport évité.