Après les banques en ligne, les néo assureurs se déploient partout dans le monde. 100% mobiles, 100% pratiques et rapides avec des solutions innovantes et économiques, elles représentent déjà 5% du marché mondial de l’assurance et cette part de marché pourrait doubler d’ici 2025*1. Une étude du fond Astorya.vc analyse cette évolution pour l’Argus. Décryptages.
Un déploiement rapide en Europe et dans le monde.
Encore inconnues il y a 5 ans, les assurtech s’imposent sur le secteur de l’assurance, tout comme les néobanques l’ont fait sur le secteur bancaire.
Pour exemple, quand la Maïf annonce avoir gagné près de 66 000 nouveaux clients sur l’ensemble de ses produits en 2020, la société Luko affiche près de 100 000 nouveaux contrats sur sa seule assurance habitation*1.
La crise sanitaire n’a pas arrêté cette émergence. En France, le nombre de start-up de l’assurance est passé de 203 à 244 entre janvier 2020 et 2021.
Sur le territoire européen, les principaux acteurs sont essentiellement en France, Alan, Luko et Shift Technology, au Royaume Uni, Brougt To Many, ou encore en Allemagne avec des sociétés telles que Coya et WeFox.
Principalement orientés sur le domaine des assurances individuelles, notamment Auto et Habitation, elles investissent aussi le secteur de la santé. Autant de produits qui sont simples et standardisés et sur lesquels les marges sont faibles pour les assureurs traditionnels.
En Chine et aux Etats-Unis, les assurtech adressent également les secteurs professionnels et les entreprises. Les marchés locaux et leurs législations permettent cette évolution. En Europe, cette ligne d’activité reste encore peu exploitée mais les choses pourraient changer d’ici peu car ces secteurs sont aussi très profitables.
Des modèles et des produits innovants.
Plus rapide et plus pratique, les néo assureurs séduisent également par les économies qu’elles promettent.
D’après une étude de l’Ifop, 78% des français disent passer régulièrement du temps à chasser les bons plans et ils sont 83% à le faire chez les moins de 25 ans. Un comportement d’achat auquel répondent parfaitement les néo-assureurs.
En France, hors secteur alimentaire, les ventes de produits et de service en ligne représentent déjà près de 50% du commerce total. Les comparateurs constituent 10 % du marché*2. Les néo assureurs possèdent donc un vivier très important de nouveaux clients potentiels.
Par ailleurs, en plus de leurs produits d’assurance, les assurtech sont également à la pointe des outils les plus avancés du monde de la Fintech. Elles se sont ainsi spécialisées dans les logiciels métiers destinés aux assureurs. En France, des sociétés telle que Akur8, + SImple, Zelros ou encore Shift Technology ont investi ce secteur riche en perspectives.
Sources :
1 Etude Astorya.vc pour l’Argus.
2 Panorama annuel du cabinet Klein Blue Partners.