Instauré en 2020 par le gouvernement pour faire face aux difficultés économiques liées au Covid-19, le dispositif de chômage partiel évolue fortement en sortie de crise. Nous vous expliquons ce qui change.
Comment fonctionne le chômage partiel ?
Si l’entreprise connaît une baisse d’activité à cause de la crise sanitaire, elle perçoit de l’Agence de services et de paiements une allocation qui correspond à une part de la rémunération horaire du ou des salariés qui sont en activité partielle.
Tous les salariés sont concernés, quel que soit le type de contrat de travail, l’ancienneté ou le temps de travail habituel (partiel ou plein). L’entreprise concernée doit effectuer ses démarches sur un site dédié.
Les salariés perçoivent donc un montant différent de leur salaire habituel si leur entreprise est concernée par ce dispositif.
Juillet, août et septembre 2021 : une nouvelle donne pour le chômage partiel
Au début de la crise sanitaire, les salariés touchaient 84% de leur salaire net. Mais à partir du 1er juillet, les choses changent.
En effet, pour les entreprises des secteurs d’activité les plus affectés par la crise sanitaire, le taux baisse à 60 % pour juillet 2021, à 52 % pour août 2021 et à 36 % à partir du 1er septembre 2021. Pour les salariés de ces entreprises, l’aide financière baisse à 72 % du salaire net à partir du 1er septembre 2021.
Par ailleurs, l’indemnité de début de crise (84% du net) est maintenue jusqu’au 31 août 2021 pour les secteurs protégés ainsi que pour les établissements qui sont encore fermés. Ceci concerne également les entreprises de ces secteurs dont l’activité a subi une baisse d’au moins 80% entre le 15 mars et le 15 mai 2020. Pour les établissements fermés administrativement, le chômage partiel est maintenu à condition que le chiffre d’affaires ait subi une baisse de 60% (au moins 50% dans les stations de ski).
Ce sont donc ces critères qui conditionnent le fait que vous puissiez encore ou non bénéficier du chômage partiel à partir de juillet 2021.
Salariés précaires : l’aide exceptionnelle est prorogée
Si vous alternez contrats de courte durée et périodes de chômage, sachez que la prime exceptionnelle pour les travailleurs précaires est prolongée jusqu’à la fin de l’été.
Celle-ci vous permettra de bénéficier d’un salaire minimum de 900€ par mois.
Pour l’obtenir, il vous faut avoir cumulé les contrats courts et travaillé au moins 60 % du temps en 2019 et ne pas avoir pu travailler suffisamment en 2020 pour recharger vos droits. Vous devez également avoir des ressources inférieures à 900€ par mois. Le montant de l’aide est la différence entre vos revenus et ces 900€. Elle est versée automatiquement par Pôle Emploi.