Lorsqu’on souhaite adopter un comportement alimentaire respectueux de l’environnement, on pense souvent à limiter sa consommation de viande de bœuf, à acheter des fruits et légumes produits localement, etc. Cependant, on oublie souvent que ce que l’on boit peut aussi être une source de pollution. Zoom sur les boissons à éviter et à privilégier pour le bien de la planète.
Café et thé : une forte empreinte carbone
Les principaux pays producteurs de café se situent en Amérique du Sud, en Amérique Centrale ou encore en Ethiopie. Quant au thé, c’est en Chine ou en Inde que se concentre la production mondiale. L’empreinte carbone de ces deux produits est donc forte rien qu’avec le transport. Mais ce n’est pas tout : certaines de ces cultures sont effectuées avec l’aide de pesticides, pour améliorer leur rentabilité. Quant au café, il est responsable par endroits de la déforestation : encore un mauvais point pour la planète. Pour couronner le tout, les conditions de travail et l’exploitation des populations ne leur permet bien souvent pas de vivre dignement.
Pour toutes ces raisons, il faudrait limiter notre consommation de thé ou de café, ou alors adopter les bons gestes en privilégiant les marques bio et équitables…ou en adoptant les tisanes maison (verveine locale, etc. ).
Alcools et sodas : une production trop gourmande en eau
On n’y pense pas forcément, mais l’alcool, notamment les vins et les spiritueux, ont une empreinte carbone forte. La raison est simple : elle est liée au transport, aux emballages utilisés, et à la forte quantité d’eau nécessaire pour la fabrication de l’alcool.
Alors, que faire ? Il existe des solutions simples à mettre en oeuvre :
Achetez votre vin directement chez le vigneron, quand vous êtes en vacances par exemple sur une zone de production : cela limitera l’empreinte carbone liée au transport.
De la même manière, privilégiez les brasseurs indépendants pour votre bière. Ce sont en général de petites productions, qui consomment donc moins d’eau que les grandes marques. Et là aussi, l’empreinte carbone liée au déplacement sera moindre.
Limitez votre consommation d’alcool fort, et/ou tournez-vous vers des alcools produits dans votre région, ou celle que vous visitez pendant vos congés.
Les sodas sont quant à eux très gourmands en eau. En effet, pour produire 1 litre de soda, pas moins de 5 litres d’eau sont nécessaires ! Et dans certains cas, les usines de production pompent beaucoup d’eau au détriment des villages environnants, ce qui les met en danger de manque d’eau potable. Si vous aimez le sucré, pensez à remplacer vos sodas par des sirops, voire à les faire vous-même !
Jus de fruits : attention à la provenance
Les fruits ont tendance à voyager de très loin avant d’arriver dans une bouteille, puis dans votre verre. De plus, les emballages sont une véritable plaie pour la planète : il est fréquent d’avoir des bouteilles de jus de fruits en plastique, elles-même conditionnées en lots de 4 ou 6.
Afin de continuer à boire des jus de fruits mais en respectant davantage la planète, voici ce que nous conseillons :
Faites vos jus vous-même, pour éviter ainsi les emballages et contrôler la qualité et la provenance des fruits que vous utilisez.
Investissez dans une centrifugeuse pour pouvoir consommer des jus à base de fruits que vous ne pouvez pas extraire en les pressant.
Si vous aimez le jus d’orange, utilisez des fruits bio et de saison. Pour rappel, les agrumes se consomment essentiellement en hiver, avec des périodes de maturation différentes (la tarocco, par exemple, est sur les étals de décembre à février).
Renseignez-vous sur les producteurs locaux : il est souvent possible d’acheter des jus de pomme, de poire, ou encore de fraise, dont l’empreinte carbone sera du coup tout à fait négligeable. Et s’ils sont bios, c’est encore mieux car vous éviterez les pesticides !