Elle devait s’arrêter au 30 juin mais est modifiée et finalement prolongée au moins jusqu’à la fin de l’année : zoom sur l’aide à l’alternance.
Une aide plus importante depuis la pandémie
Depuis la crise du Covid, une prime de 5000€ pour les mineurs et de 8000€ pour les majeurs est attribuée aux entreprises qui recrutent un alternant. Auparavant, il y avait également des aides : à titre d’exemple, elle était de 4 125 € maximum pour la 1re année d’exécution du contrat d’apprentissage dans une entreprise de moins de 250 salariés, et pour la préparation d’un diplôme de niveau inférieur ou égal au bac.
L’aide attribuée depuis la pandémie est donc bien plus intéressante à tous points de vue. La somme est supérieure, mais aussi, il n’y a pas de condition de niveau de diplôme. Ainsi, l’entreprise peut en bénéficier, que ce soit pour un jeune de 16 ans préparant un CAP ou pour un jeune de 22 ans élève en alternance d’une école d’ingénieur.
Cette aide est donc prolongée jusqu’à la fin 2022 mais attention : à partir du 1er juillet, une aide sera toujours attribuée mais elle sera très similaire à celle qui prévalait avant le Covid. Il vaut donc mieux signer le contrat encore avant la fin juin pour profiter de l’aide exceptionnelle de 5 000 ou 8 000€ !
Pourquoi cette aide est-elle particulièrement pertinente ?
Avec un chiffre historique de plus de 700 000 contrats d’apprentissage signés en 2021, on comprend très vite l’effet levier qu’a eu l’aide à l’alternance. Et cela s’est ressenti particulièrement auprès des PME et TPE, pour lesquelles ce gros coup de pouce a été décisif, puisqu’au final embaucher un apprenti ne coûtait quasiment plus rien.
Cependant, puisque cette aide ne sera accessible que jusqu’au 30 juin, les écoles craignent une baisse drastique de signature des contrats d’apprentissage. En effet, le coût de l’apprentissage étant plus difficile à absorber pour les petites entreprises à partir du 1er juillet, celles-ci vont sans doute hésiter avant d’embaucher un jeune en contrat d’alternance. Celles qui ont pu recruter au printemps pourront certes encore bénéficier de l’aide exceptionnelle, mais toutes n’étaient pas en mesure de le faire. Le retour à la situation pré-Covid va donc sans doute faire mécaniquement baisser le nombre de contrats d’apprentissage signés en 2022, et ce malgré la volonté du gouvernement d’atteindre le chiffre de 1 million de contrats d’apprentissage signés par an.