achats en ligne : de bonnes raisons pour rester prudent !

Catégories: actualites, economie

Date : 25/11/2021

Auteur : Pierre Catel

Particulièrement dynamisé par la crise sanitaire, le commerce en ligne affiche un succès éclatant avec pas moins de 112 milliards d’euros, dépensés sur internet en 2020 ! L’essentiel de ce marché étant capté par les places de marché qui attirent la majorité des consommateurs. Attention cependant : si l’achat sur internet présente de multiples avantages, il impose aussi de prendre des précautions. Comme le montre une étude récente de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), les produits non-conformes aux normes européennes, voire dangereux, sont légion sur les sites de vente en ligne.

Des résultats alarmants sur les principales places de marché en ligne.

Chaque année, la DGCRF vérifie la sécurité et la conformité des articles mis en vente sur internet. Sa dernière enquête portait sur 129 produits testés, dont près de 60% présentaient une anomalie. 28% d’entre eux étaient non-conformes à la législation européenne et près de 32 % s’avéraient également dangereux.

Bien que cette étude ait principalement ciblé les marchandises à risques, les résultats n’en sont pas moins inquiétants, avec des taux d’irrégularité très supérieurs à ceux rencontrés en point de vente physique.

L’enquête portait essentiellement sur des crèmes cosmétiques, des bijoux, des éléments de construction, des dispositifs médicaux, des jouets ou encore des articles de puériculture.

Dans le détail, un taux de non-conformité CEE a été observé sur 38 % des bijoux et 21 % des cosmétiques. Par ailleurs, la totalité des équipements de construction testés (type alarme incendie), se sont révélés non-conformes, et plus de la moitié d’entre eux étaient dangereux

Les résultats sur les dispositifs médicaux testés (tests d’ovulation ou de grossesse) avaient également de quoi faire frémir. Près de 100% d’entre eux présentaient des défauts d’information et des marquages inadéquats. Les jouets ont aussi obtenu de très mauvais scores, avec 58% de non-conformité et 23% d’articles présentant un danger pour les enfants.Le taux de non-conformité des produits vendus est trop élevé dans le e-commerce.

Comment expliquer un tel taux de non-conformité ?

La première raison de ces manquements à la législation européenne s’explique par la structure du e-commerce où l’essentiel des achats s’effectue sur des marketplaces.

En effet, très souvent, les places de marché vendent des produits qui ne sont pas directement fournis par les entreprises gérant la plateforme. C’est ainsi que l’on peut acheter des articles venus de fabricants divers sur des sites dont le nom rassure, telle que Amazon, Ebay, La Fnac, Rue du commerce, AliExpress ou encore Cdiscount.

Par négligence ou pour des raisons plus illégales encore, tous ces vendeurs ne sont pas tous respectueux des législations imposées par les pays où s’effectue la vente.

Il peut alors s’avérer très courant d’acquérir des cosmétiques contenant des substances interdites, ou encore des jouets avec des éléments détachables que les enfants peuvent ingérer.

D’autres motifs de non-conformité se rencontrent, tels que des détecteurs de fumée présentant un défaut de sensibilité, ou bien encore des bijoux composés de métaux dangereux, comme le plomb, le cadmium ou le nickel.

Bon à savoir :
la DGCRF a souligné que la plupart des plateformes avaient retiré rapidement les annonces de marchandises litigieuses. Par ailleurs, parmi les raisons d’espérer une amélioration, notons que 6 des 10 places de marché testées se sont engagées auprès de la commission européenne pour appliquer un contrôle renforcé sur leur catalogue.

Pierre Catel
Pierre Catel
Concepteur rédacteur et gentil organisateur du collectif de créatifs freelance Space-Monkey Creation. Depuis plus de 20 ans, j'exerce mes talents de concepteur rédacteur pour les plus grandes agences, grands comptes, pme et start-ups. Polyvalent et réactif, il m'arrive d'écrire à la fois sur les médias traditionnels, les nouveaux médias digitaux et les réseaux sociaux.